L’agriculture biologique
Matthieu Calame, marzo 2009
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Resumen :
éfinir l’agriculture biologique est moins simple qu’il n’y paraît. En effet d’une part l’expression est francophone et équivaut approximativement à l’organic farming des anglo-saxons, d’autre part le mot désigne à la fois des productions répondant à un cahier des charges (européens par exemple) et un courant de pensée sur l’agriculture. Or entre la vision administrative de l’agriculture biologique et la vision de ses acteurs historiques il y a parfois plus que des nuances : des désaccords profonds ! Ces désaccords reposent sur la nature de la pratique d’agriculture biologique, pratique déterminée par les “cahiers des charges”, c’est à dire le recensement de pratiques licites pour pouvoir bénéficier de l’appellation commerciale “issu de l’agriculture biologique”.
Mais mettre en avant d’abord le cahier des charges ce serait mettre la charrue avant les bœufs. Le mouvement de l’agriculture biologique est antérieur au cahier des charges. Il s’appuie sur la tradition de progrès agronomique des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles et recherche l’équilibre et la stabilité des agro systèmes :
diversité et complémentarité des productions ;
recherche d’optimums locaux ;
sélection dynamique des espèces cultivées ;
gestion pointue de la matière organique.
L’essor de la chimie industrielle, de 1850 à 1950, a bouleversé la donne avec le rôle de plus en plus important des intrants, dont le développement est lié aux deux grandes guerres du XXe siècle : certes, les engrais et les pesticides ont permis des rendements importants mais se sont traduits par un état de dépendance à l’égard de l’industrie et une extrême spécialisation.
Aujourd’hui l’agriculture biologique, à l’échelle d’un territoire, peut être considérée comme une composante du développement durable. Mais attention aux dérives :
s’affranchir des principes de l’agronomie biologique pour répondre aux exigences de la grande distribution ;
risques d’homogénéisation de la production (d’un territoire à l’autre) ;
nivellement par le bas des règlementations à l’échelle européenne.
Fuentes :
4D - L’Encyclopédie du Développement Durable www.encyclopedie-dd.org