Savoirs locaux et résilience collective au changement climatique en zone sahélienne: cas des agriculteurs de Mogodé (Extrême-Nord Cameroun)
RIUESS 2020-2021 - XXe Rencontres du Réseau Inter-Universitaire de l’Economie Sociale et Solidaire - Clermont-Ferrand 19 au 20 mai 2021
Paul Basile Odilon Nyet, mai 2021
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Résumé :
Cette recherche appréhende le rapport entre les savoirs locaux et la résilience des agriculteurs aux effets du changement climatique en zone sahélienne. La circonscription de Mogodé, sphère des Kapsiki dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun est confrontée aux crises écologiques récurrentes avec des effets majeurs sur la production agricole et sur l’économie rurale. Dans ce contexte, les agriculteurs développent des stratégies endogènes, non seulement, pour maintenir la production agricole, mais également pour survivre. Le cadre théorique repose sur la théorie de la structuration d’A. Giddens et l’ethnométhodologie d’A. Garfinkel. La méthode de recherche est qualitative. Outre l’observation directe, les entretiens semi-directifs sont menés avec 30 agriculteurs, 05 techniciens et ingénieurs agronomes, 02 responsables d’ONG, tous retenus sur la base de la méthode à choix raisonné. Il ressort de l’analyse de contenu que la superposition et la stratification des pierres (les cordons pierreux) permettent l’infiltration des eaux et la lutte contre le lessivage des sols. De même, les techniques traditionnelles de fertilisation des sols permettent ou favorisent l’amélioration du rendement et la fixation des sols. Enfin, la conservation traditionnelle de la semence et de la récolte permet l’obtention d’une semence résistante à la sècheresse et à la canicule.