Une planète en sursis: de la socio-économie à l’écologie
Foi et développement, n°273, avril-mai 2002
Pablo Guerra, abril 2002
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Resumen :
Dans son arsenal, l’économiste orthodoxe dispose de l’arme suprême pour humilier un collègue : il suffit de le traiter de « sociologue » ! Cette injure est censée agir comme le rayon magique de nos bandes dessinées : une flèche invisible, elle foudroie l’adversaire ! Or, voici qu’une science affirme vouloir relever de la double approche économique et sociologique. Non seulement elle est née à Harvard et fut portée sur les fonts baptismaux par un économiste aussi distingué que John Galbraight et par des sociologues aussi peu enclins à se laisser insulter que Pierre Bourdieu ou Amitai Etzioni, mais elle se réclame de la pure doctrine d’Adam Smith pour justifier son « impudique » venue au monde.
La socio-économie, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, incorpore les contextes sociaux et intègre donc les ressources sociologiques dans l’ensemble des paramètres économiques. Et c’est à l’un de ses représentants latino-américains, Pablo Guerra, que Foi et Développement confie, dans la présente édition, une présentation socio-économique des grands défis écologiques.
Le professeur uruguayen Pablo Guerra, né en 1969, enseigne la sociologie du travail et des organisations aux Facultés de Sciences sociales et de Droit à l’Université de la République, ainsi qu’à la Faculté des Sciences sociales de l’Université catholique de Montevidéo. Chercheur et enseignant en socio-économie solidaire, il est l’auteur de nombreux articles et de trois ouvrages, dont l’un, sur La sociologie du travail, est paru l’an dernier.
La substance de l’article présenté dans les pages suivantes a fait l’objet d’une conférence à la 1ère Rencontre des jeunes écologistes, tenue à Montevideo en juillet 1998. Elle tente de montrer les types de relations que nous établissons avec la nature et l’environnement à travers nos actes économiques. L’écologie joue souvent le rôle de révélateur de nos pratiques de production et de consommation : Pablo Guerra nous dépeint les perspectives d’un futur « écologiquement défendable » et « économiquement solidaire ». On respire !
Albert Longchamp
Fuentes :
Développement et civilisations www.lebret-irfed.org/spip.php?article640