Oser la solidarité! L’innovation sociale au coeur de l’économie québécoise

Le 7 février 2008, l’Institut du Nouveau Monde (INM) et le Chantier de l’économie sociale lançaient Oser la solidarité! L’innovation sociale au coeur de l’économie québécoise (éditions Fides). La publication de cet ouvrage survient un peu plus d’un an après la tenue du Sommet de l’économie sociale et solidaire de novembre 2006. Avec ce livre, le Chantier et l’INM publient un portrait de l’économie sociale au Québec et montrent l’importance des entreprises d’économie sociale dans chaque région. « C’est un ouvrage riche des idées et du labeur de milliers de femmes et d’hommes qui, sans faire de bruit, sont en train de transformer le Québec », de déclarer Michel Venne, directeur général de l’INM.

Pour Nancy Neamtan, pdg du Chantier de l’économie sociale, « le sommet de 2006 et les textes de ce livre sont les fruits d’une récolte de dix années d’intenses activités. Il est maintenant permis de voir tout ce qui est possible quand des femmes et des hommes ne restent pas isolés et agissent de façon solidaire. Depuis 10 ans, nous avons pu démontrer des résultats concrets : des emplois, de la création d’entreprises, de la capitalisation et une influence sur les politiques publiques. Ce qui n’était qu’une idée rassembleuse en 1996 est devenu en 2008 un mouvement de changement économique et social. On a réussi à se donner un vocabulaire commun pour faire le lien entre une coopérative d’habitation, une garderie populaire, une radio communautaire, une coopérative forestière, une CDEC ou Fondaction ».

Le but de l’équipe de rédaction était de permettre de découvrir la richesse du concept d’économie sociale, son histoire au Québec ainsi que la force du mouvement qui le porte.

La première partie de l’ouvrage fait un survol historique de l’économie sociale au Québec de ses premières traces en 1755 à Québec, avec la mutuelle des charpentiers, en passant par les sociétés de secours mutuel et les premières coopératives d’agriculteurs du 19e siècle, sans oublier Alphonse Desjardins et ses caisses populaires en 1900. Par la suite, le texte aborde les cliniques juridiques et les cliniques populaires des années 1960, devenues CLSC et Aide juridique, et les premières tentatives des organisations communautaires de Montréal envers le développement économique. Tout cela pour arriver à 1996 où la dynamique de l’économie sociale au Québec change à la suite du Sommet de l’économie et de l’emploi.

Suit un portrait de l’économie sociale d’aujourd’hui où les actrices et acteurs de l’économie sociale, par le fait de la mobilisation des joueurs locaux et régionaux et par les expériences d’innovation sociale réalisées par des praticien-nes aux prises avec des problèmes réels de pauvreté et d’économie en difficulté, sont sortis de l’opposition entre l’État et le marché pour proposer une solution de rechange au privé et un prolongement de l’intérêt collectif de leur localité.

Un résumé de l’ensemble des textes et interventions majeures lors du Sommet de l’économie sociale et solidaire avec, en conclusion, la déclaration adoptée en fin de sommet constituent la deuxième partie du livre. La troisième partie fait une description de la présence et de la force de l’économie sociale dans chaque région du Québec. Enfin, le livre se termine avec des entrevues des principaux porte-parole du Sommet de l’économie sociale et solidaire sur les perspectives d’avenir pour l’économie sociale.

Source : Chantier-INM, 07.02.2007