La « première planétaire »: Pour construire une « autre mondialisation », le welfare mondial
L’auteur présente les phénomènes d’expropriation et analyse les conditions de reconstitution de la représentation politique à toutes les échelles.
Ricardo Petrella, mars 1998
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Résumé :
Les phénomènes d’expropriation se sont multipliés partout. On a exproprié la personne humaine de ses droits fondamentaux remplacés par sa rentabilité, la société remplacée par le marché, le politique de son rôle de pouvoir régulateur et représentatif…
Il n’y a pas de mondialisation de la société. Le " village global " n’existe pas. On a assisté à l’émergence de " l’archipel capitaliste mondial " organisé autour d’un réseau de quelques grandes villes par et pour les acteurs de la puissance financière, le pouvoir symbolique et médiatique du temps présent. Contre cette évolution, les luttes pour un welfare mondial portent souvent sur l’accès individuel ou collectif aux sources de besoins de base, l’eau et la terre, la nourriture et le logement. Ces luttes pour le droit à la vie, à la citoyenneté civile, sociale et politique sont le grand défi des trente prochaines années. Leur succès dépend de la prise de conscience de l’existence de biens communs mondiaux, (l’eau, l’air, le capital biotique, l’art et les sciences) et du fait que leur gestion et leur redistribution dans un cadre véritablement démocratique ne peut être assurée tant que l’économique prime sur le politique.