Acteurs et services de la microfinance : quels rapports aux communs ?
XVIe Rencontres Inter-univiversitaires de l’Economie Sociale et Solidaire - RIUESS - Montpellier, 25.27 mai 2016
Yves D-W Somé, mai 2016
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Résumé :
Par quelles caractéristiques peut-on reconnaître aux acteurs de la microfinance des rapports au(x) commun(s) ? La microfinance en tant qu’outil de développement est destinée aux exclus du système financier. Initialement ancrée dans le milieu associatif, la microfinance se présentait comme une alternative en rupture avec la finance dite classique. Elle fait maintenant face à un problème de légitimité et de reconnaissance vis-à-vis du cadre institutionnel, car s’étant retrouvée dans le giron d’acteurs et de formes organisationnelles très variées (association, coopérative, ONG, société anonyme, filiale bancaire, etc.). Cette diversité d’acteurs conjuguée au vide institutionnel, permet de se demander si les limites de la microfinance à constituer un outil de développement durable, de par son originalité, ne sont pas à rechercher dans le rapport de ses acteurs au « commun ». Ce papier montre dans sa première partie que le rapport au commun n’est pas assimilable au développement de la performance sociale et environnementale dans le secteur de la microfinance. Ensuite, dans sa deuxième partie, il présente les conditions qui peuvent permettre de traduire l’idée du commun dans la dynamique locale des IMF.