Le modèle associatif est-il à bout de souffle ? » Ou « quand l’idéal associatif se heurte aux contraintes de gestion
XVème Rencontres du RIUESS Université de Reims – 27 au 29 mai 2015 « La créativité de l’Économie sociale et solidaire est-‐elle soluble dans l’entrepreneuriat »
Xavier Peraldi, mai 2015
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Résumé :
Les acteurs de l’ESS adoptent fréquemment la forme associative pour développer leur activité car elle présente de nombreux avantages. Très souvent, ces avantages sont extrêmement profitables et permettent aux acteurs de l’ESS de conduire leur action de façon parfaitement satisfaisante. C’est le cas des associations qui oeuvrent dans le champ de l’animation culturelle ou sociale et dont le terrain d’action est géographiquement restreint. Pourtant, lorsque l’action de l’association devient plus lourde et qu’elle développe une activité qui la rapproche de l’entreprise (certains parlent de quasi entreprise ou d’entreprise associative), le modèle associatif peut révéler des limites très pénalisantes. Ce type de contraintes s’exprime quelles que soient la taille et le périmètre d’action de l’association. Le contexte économique et institutionnel dans lequel évoluent désormais les acteurs de l’ESS condamne-t-il ces derniers à adopter les mêmes règles de gestion que les entreprises classiques ? Doivent-ils renoncer à certaines des valeurs qui fondent leur spécificité ? L’isomorphisme marchand est-il évitable ? La réponse à ces questions n’est pas simple. Elle ne peut sans doute pas être générale et monolithique. Le contexte du domaine d’activité est primordial. Celui de la structure elle-même et de son histoire également mais surtout de son implantation dans un territoire donné. Il convient alors de définir quelques pistes de réflexion à partir de la pratique professionnelle d’un auditeur légal de structure de l’ESS.