Les cadres de l’Economie Sociale et Solidaire
Une étude de l’Apec et du CNCRES
novembro 2012
Download : PDF (480 KiB)
Resumo :
Une étude de l’Apec et du CNCRES dresse un portrait des cadres de l’économie sociale et solidaire (ESS). Ils présentent certaines singularités par rapport aux autres cadres du secteur privé. Passage en revue de quelques-unes d’entre elles.
Beaucoup de femmes et de seniors. La proportion de femmes parmi les cadres de l’ESS atteint 47%, contre 34% pour l’ensemble des cadres du privé. Chez les cadres de moins de 40 ans, on constate même 56% de femmes. Les cadres de l’ESS sont également plus âgés que l’ensemble des cadres du privé : 38% ont 50 ans et plus, contre 24%.
Une majorité d’universitaires. 43% des cadres de l’ESS sont diplômés de l’Université, contre 37% pour l’ensemble des cadres. La proportion de diplômés d’une école de commerce est très proche (12% contre 13%). En revanche, on note deux fois moins d’ingénieurs parmi les cadres de l’ESS (14% contre 28%). Les diplômés d’écoles de spécialité ou d’autres cursus (IEP, Cnam, institut de gestion sociale, école des hautes études en santé publique…) sont davantage représentés (28% contre 18%). Côté disciplines de formation, les diplômes en sciences humaines et sociales, gestion-comptabilité, environnement-agronomie et médical, social et culturel sont proportionnellement plus fréquents chez les cadres de l’ESS, alors que ceux en informatique, sciences et technologies et commercial sont plus rares.
L’accès au statut de cadre via la promotion. Les cadres de l’ESS ont la particularité d’avoir très majoritairement accédé au statut de cadre à la faveur d’une mobilité interne ou externe, seuls 35% d’entre eux étant devenus cadres dès le début de leur carrière professionnelle (soit 13 points de moins que l’ensemble des cadres).
Gestion-finance et santé, social, culture. Deux grandes fonctions prédominent parmi les cadres de l’ESS : gestion, finance, administration et santé, social, culture. A l’inverse, les cadres de l’ESS apparaissent sous-représentés dans trois fonctions qui regroupent au global la moitié des cadres du privé : commercial-marketing, informatique, études-R&D. Ce qui est logique au regard du poids des activités associatives dans l’ESS.
Davantage de responsabilités hiérarchiques. Dans l’ESS, six cadres sur dix encadrent une équipe, contre à peine plus de quatre cadres sur dix pour l’ensemble du secteur privé. Aussi, 58% des cadres de l’ESS déclarent avoir la gestion en propre d’un budget, contre 42% des cadres du privé. La prédominance des PME, un cadre sur deux de l’ESS travaille dans une structure de moins de 250 salariés, explique ce taux.
Fontes :
Sites de l’APEC