Pour en finir avec ce vieux monde: les chemins de la transition

rise économique, crise écologique, crise sociale, crise démocratique et plus profondément crise du sens : nos sociétés subissent les conséquences d’un développement insoutenable et inégalitaire issu de l’idéologie néolibérale qui s’est répandue dans le monde ces trente dernières années. Mais au-delà de ce constat de plus en plus partagé et sur lequel nous ne nous attarderons pas, cet ouvrage vise à montrer pourquoi et comment il est possible d’adopter un mode de développement radicalement différent, non obsédé par la croissance.

Comment passer d’une économie des quantités à une économie de la qualité ? Peut-on penser une prospérité sans croissance, avec quelles nouvelles définition et répartition des richesses ? Comment faire de la contrainte écologique une extraordinaire occasion de transformer le système économique et les rapports de travail pour que chacun accède à un travail décent ? Dans la transition vers ce nouveau monde, quels rôles peuvent jouer le système éducatif, la relocalisation des activités, le revenu d’existence, les coopératives, le revenu maximum, la reconnaissance de biens communs mondiaux ?

Autant de questions abordées par des auteurs issus d’horizons théoriques et disciplinaires très divers, dont certains sont des théoriciens étrangers reconnus. Auteurs qui tous ressentent l’impérieuse nécessité de défricher ces nouvelles voies en abordant de près la question des transitions, afin de dessiner les chemins qui pourraient nous permettre de dépasser le capitalisme et ainsi nous rapprocher d’un monde soutenable. Utopie ? Moins que de prétendre pouvoir moraliser, réguler ou verdir à moindres frais ce capitalisme prédateur.

Les auteurs ici rassemblés n’ont pas une vision unique d’un nouveau modèle de société ni des moyens d’y parvenir. Mais ils partagent la conviction qu’aucune fatalité ne condamne l’humanité à détruire son habitat social et terrestre, à condition qu’elle reconnaisse les limites que lui impose la nature et qu’elle mobilise l’immense potentiel innovateur de son intelligence collective. La vocation de cet ouvrage est de tracer des pistes pour nourrir le débat et susciter l’action.

Coordination et rédaction:

Dominique MEDA, philosophe et sociologue

Thomas COUTROT, économiste et membre du conseil scientifique d’Attac-France

David FLACHER, économiste et membre du bureau du mouvement Utopia

Contributeurs:

Christian ARNSPERGER, économiste, professeur à l’université catholique de Louvain;

Geneviève AZAM, économiste et membre du conseil scientifique d’Attac-France;

Marie DURU-BELLAT, sociologue et professeur de sociologie à Sciences Po;

Patrick CINGOLANI, professeur de sociologie à l’université Paris ouest Nanterre;

Christophe DEGRYSE, journaliste, directeur d’édition du Bilan social de l’Union Européenne;

Fabrice FLIPO, philosophe;

Jean GADREY, économiste et professeur émérite à l’université Lille 1;

Jérôme GLEIZES, professeur d’économie et rédacteur en chef d’EcoRèv;

Tim JACKSON, professeur de développement durable à l’université de Surrey, Royaume-Uni;

Florence JANY-CATRICE, économiste, maître de conférence à l’université de Lille 1;

Warren A. JOHNSON, géographe, professeur émérite à la San Diego State University;

Philippe POCHET, directeur général de l’institut syndical européen et maître de conférence à l’université catholique de Louvain;

Carlos PRIETO, sociologue, professeur à l’université Complutense de Madrid;

Juliet SCHOR, professeur de sociologie au Boston College USA;

Amparo SERRANO, professeur ê l’université Complutense de Madrid;

Bruno THERET, économiste et directeur de recherche au CNRS;

Erik Olin WRIGHT, professeur émérite de sociologie à l’Université du Wisconsin, Madison, USA;

Jean ZIN, écologiste et co-fondateur d’EcoRèv.