Nous protégeons l’infortune. Les origines populaires de l’économie sociale au Québec
Martin Petitclerc, VLB éditeurs, Québec, 2007
Nous protégeons l’infortune, telle était la devise de l’Union Saint-Joseph qui fut au XIXe siècle l’une des plus importantes sociétés de secours mutuels au Québec. Dans ce livre pionnier, Martin Petitclerc étudie ces associations mutualistes qui ont cherché, à l’époque du libéralisme triomphant, à développer la solidarité de la classe ouvrière pour la protéger des aléas de l’existence. Il explique les raisons de leur succès comme les limites de leur action. Il étudie les rapports qu’elles ont entretenus avec les élites cléricale ou financière et le rôle qu’elles ont joué dans la prise de conscience politique des ouvriers. Martin Petitclerc éclaire ainsi les questions relatives aux origines de l’économie de marché, de la protection sociale, du syndicalisme, du droit associatif et des coopératives. C’est tout un pan méconnu de l’histoire qui nous est révélé ici et qui montre la profondeur des aspirations démocratiques et de la culture de solidarité des milieux populaires québécois.
Voir aussi article sur ERUDIT de Jean-Marc Fontan: www.erudit.org/revue/uhr/2008/v37/n1/019347ar.html