Répondre aux besoins des personnes souffrant d’insécurité alimentaire à Porto Alegre, Brésil
Movimento #AFomeTemPressa
Description de l’entité d’Économie Sociale Solidaire :
ElHambreTienePrisa (Movimento #AFomeTemPressa) est un mouvement social, sans constitution d’une institution juridique formelle, mais structuré comme une dynamique de travail volontaire et d’articulation de personnes et d’organisations adhérentes visant à répondre aux besoins des personnes souffrant d’insécurité alimentaire, à la fois en situation de vie dans la rue et dans les communautés les plus pauvres de la périphérie de la ville de Porto Alegre, capitale de la province du Rio Grande do Sul, dans l’extrême sud du Brésil.
Outre les plus de mille personnes bénéficiant chaque semaine de repas, le Mouvement apporte des actions collectives soutenant les structures communautaires qui génèrent du travail et des revenus avec le recyclage, la distribution de vêtements, la distribution de paniers essentiels, les bureaux de travail collectif pour résoudre les problèmes communautaires, etc.
ElHambreTienePrisa est membre de RIPESS LAC ; la Confédération latino-américaine des coopératives et mutuelles de travailleurs (COLACOT) ainsi que de l’articulation des initiatives qui produisent des aliments pour la population la plus pauvre de Porto Alegre, qui comprend plus de 15 mouvements et organisations
Le Contexte COVID-19 :
La question de la faim et de l’exclusion est bien antérieure à la pandémie, mais elle est devenue beaucoup plus aiguë depuis le coup d’État qui a interrompu en 2016, l’expérience des gouvernements populaires de Lula et Dilma.
Le coup d’État, outre la remise du capital stratégique du pays aux sociétés transnationales, a interrompu un large éventail de programmes d’inclusion sociale, de distribution des revenus, de correction des asymétries sociales historiques, ce qui a entraîné le retour de la faim, de l’extrême pauvreté, des sans-abris, etc.
Description générale de l’initiative Économie Sociale Solidaire :
La proposition méthodologique envisage 3 stratégies de base :
1. Développer une action concrète, périodique et régulière, au bénéfice des personnes et des communautés en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
2. Articuler les équipes de travail avec des responsabilités spécifiques pour chaque noyau organisé.
3. Promouvoir le débat sur les facteurs structurels et circonstanciels qui conduisent des parties de la population à vivre dans une situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, de pauvreté et d’exclusion sociale.
Actions/activités clés :
Actuellement, le Mouvement dispose d’un noyau central et de 8 noyaux communautaires (cuisines communautaires) qui développent des actions hebdomadaires contemplant plus de mille repas hebdomadaires.
Partenaires clés :
● Un ensemble de plus de 60 bénévoles qui contribuent selon leur volonté et leurs possibilités, soit en contribuant financièrement, soit en consacrant une partie de leur temps aux activités de fabrication et de distribution des aliments, soit en collaborant avec leurs compétences.
● La Chaîne de production solidaire de fruits indigènes, une articulation de plus de 60 organisations et entreprises de l’économie sociale solidaire et de l’agroécologie.
● La Confédération latino-américaine des coopératives et mutuelles de travailleurs - COLACOT.
● Quelques coopératives et organisations qui soutiennent par des apports réguliers et/ou éventuels de produits agricoles.
● La Central Unica de Trabajadores - CUT (centrale syndicale des travailleurs).
● Le Mouvement des Sans Terre - MST
Principaux résultats et impact :
Du point de vue du mouvement, il y a une conscience claire que les actions se situent dans la lutte contre les conséquences, ce qui indique clairement la nature précaire des actions dans le sens où elles ne résolvent pas le problème et les causes.
Cependant, il est clair que ce qui peut être fait est très significatif pour les bénéficiaires et pour les équipes de travail, tant dans leurs aspects pragmatiques que dans l’apprentissage méthodologique.
Il reste encore beaucoup à faire en termes de débat politique, d’information, de sensibilisation et de réflexion sur la question.