La régénération des territoires ruraux par les Tiers Lieux. Le cas de Tiers Lieux creusois

Urbanews

Raphaël Besson, septembre 2017

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Résumé :

La notion de Tiers Lieux a été construite par le sociologue Ray Oldenburg, dans un ouvrage paru en 1989, The Great, Good Place (Oldenburg, 1989). Dans ce livre, Oldenburg s’intéresse à des lieux hybrides en ville, qui ne relèvent ni du domicile, ni du travail et qui se situent entre l’espace public et l’espace privé. Oldenburg observe ainsi un certain nombre de cafés, de librairies et d’espaces intermédiaires où les individus peuvent se rencontrer, se réunir et échanger de façon informelle. Et pour cet auteur, ces Tiers Lieux jouent une fonction essentielle pour la société civile, la démocratie et l’engagement civique.

La notion de Tiers Lieu connaît aujourd’hui un regain d’intérêt (Burret, 2015). Le concept actuel reprend l’idée d’un espace hybride et qui facilite la rencontre entre des acteurs hétérogènes. Mais il a tendance à mettre l’accent sur la capacité productive des Tiers Lieux, analysés comme de nouveaux lieux de travail et d’innovation adaptés à l’ère de l’économie de la connaissance et du numérique (Azam, Chauvac, Cloutier, 2016 ; Liefooghe, 2016 ; Besson, 2014) (1). Le développement des Tiers Lieux tend également à se concentrer au cœur des villes, au sein de la culture urbaine et numérique (Anderson, 2012). Le territoire métropolitain, avec ses sites de production et de recherche, sa densité, sa diversité sociale et fonctionnelle et ses multiples aménités, produit une série d’externalités positives essentielles au fonctionnement et à l’attractivité des Tiers Lieux (Moriset, 2014).

Sources :

www.urbanews.fr